Qui aime la photo connaît Henri Cartier-Bresson. En tout cas, moi qui aime la photographie, j’aime son travail, ses photos en noir&blanc qui sont le reflet d’une époque, de plusieurs époques tant le photographe a traversé plusieurs décennies.
L’exposition « Revoir Paris » qui lui est consacrée au musée Carnavalet met en lumière le lien qu’il a eu avec la capitale, qui l’a tant inspiré et qu’il aimait arpenter.
En 8 temps, l’exposition retrace les périodes qui ont fait de Cartier-Bresson le photographe qu’il est devenu au fil du temps.
1929 – 1933 Henri Cartier-Bresson prend ses marques avec son appareil Leica. Il explore Paris et prend des photos sur le vif.
1936-1938 C’est le début de son véritable métier de photographe, notamment avec son travail pour le quotidien Ce Soir.
1944 La libération de Paris en août 1944 symbolise beaucoup de choses pour Henri Cartier-Bresson. Mobilisé en 1940, il est fait prisonnier et s’évade en 1943. Le 19 août 1944, il regagne Paris après plusieurs mois caché puis dans la résistance. Avec Doisneau et Brassaï, il fait partie des quelques photographes qui couvrent la Libération de Paris.
1944 – 1946 Il réalise plusieurs séries de portraits d’artistes et d’écrivains, souvent dans le cadre de commandes. Mais ce qui marque, c’est son goût pour les images prises sur le vif.
En 1947, il crée l’agence Magnum Photos avec notamment Robert Capa.
1951 – 1966 Henri Cartier-Bresson reprend goût à ses déambulations parisiennes, en particulier le long de la Seine. À cette période, il réalise plusieurs sujets pour des magazines étrangers.
Tout au long de son travail de photographe, il est attentif aux luttes, aux événements et aux manifestations comme lors de l’hommage aux victimes des attentats de Charonne en 1962 ou les révoltes de mai 68.
Après 1968, il change de cap. Il réalise un travail d’exploration de la France pour une publication du Reader’s Digest. Il en profite pour montrer les transformations de Paris et de sa banlieue.
C’est à l’âge de 64 ans qu’Henri Cartier-Bresson retrouve sa première passion en se tournant vers le dessin. Il s’éloigne de l’idée de prise sur le vif et prend le temps de se poser devant la même scène pendant des heures. Il se livre notamment à des autoportraits, chose qu’il avait toujours refusé en photographie.
Moi qui aime son travail, j’ai découvert avec cette exposition des aspects de l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson que je ne connaissais pas ou très peu. J’apprécie toujours autant son regard vif, ses photographies empruntes d’humanité et le voyage dans le temps, ici sous le ciel de Paris, qu’il offre à qui prend le temps de regarder ses clichés.
Plus d’informations
En ce moment, il faut réserver en ligne pour les visites
Exposition jusqu’au 31 octobre 2021
Plein tarif : 11€ / tarif réduit : 9€
Musée Carnavalet : 23 rue de Sevigné 75003 Paris
www.carnavalet.paris.fr
Ps : en sortant, profitez-en pour vous poser dans les jardins d’Olympe, au cœur du musée, pour prendre un verre… le cadre est fort agréable !
PS 2 : et si vous avez le temps, prenez le pour faire un tour aux expositions permanentes, gratuites, qui retracent l’histoire de Paris, de la préhistoire au 19e siècle. Et ouvrez grands les yeux en passant dans la galerie des enseignes…