Le mardi : découvertes gustatives !

Bouillon Chartier Montparnasse : une cuisine de tradition sans chichi dans un décor historique parisien

2 fois en moins d’une semaine. J’y suis allée 2 fois en moins d’une semaine ! Je crois pouvoir dire que j’ai trouvé l’une de mes adresses favorites dans le quartier de Montparnasse, spécialement quand je veux déjeuner à des horaires décalés.

Je vais pourtant être honnête : la cuisine est traditionnelle mais pas gastronomique. Il faut dire que les prix imbattables le font comprendre dès le début. C’est aussi pour ça que j’y reviendrai… 😉

Bouillon Chartier, une adresse historique
Créé en 1858, le restaurant est acheté en 1903 par Edouard Chartier. D’importants travaux sont entrepris pour réaliser un somptueux décor : verrière aux couleurs chatoyantes, miroirs, balustrade en bois travaillé, luminaires, etc. (Le cadre Art Nouveau est si beau qu’il est inscrit aux répertoires des Monuments Historiques depuis le 16 juillet 1984). Mais en 1924, le restaurant est vendu mais va traverser les époques sans perdre de son charme authentique.

Depuis quelques mois, il est redevenu le Bouillon Chartier « comme avant », et reprend sa place dans le quartier bouillonnant de la gare Montparnasse.

En salle
L’accueil est chaleureux, les serveuses et serveurs en gilet noir et tablier blanc s’affairent activement mais sans se séparer d’un agréable sourire ou d’un petit mot d’accueil. Le décor est mythique et somptueux, à tel point qu’il est possible que certains se demandent si les tarifs vus sur la carte dehors correspondent bien à la salle dans laquelle ils sont entrés…
Cette salle magnifique est régulièrement pleine et donc très bruyante. Les touristes pressés côtoient les employés en costume cravate, les jeunes couples branchés sont au coude à coude avec les personnes d’un certain âge endimanchées. Parce que je préfère te prévenir : pour respecter la tradition du bouillon, tu peux partager ta table avec des inconnus. Exit les conversations intimistes, ici tu es incité.e à l’échange … et ça peut avoir du bon !

La carte est imprimée avec la date du jour et toutes les propositions tiennent en un recto/verso. Chaque jour, un « menu suggestion » est proposé, reprenant une entrée, un plat et un dessert de la carte, histoire d’orienter les indécis.

Dans les assiettes
Ne t’attends pas à des assiettes raffinées dans la présentation, ici tu es là pour te nourrir d’authenticité sans fioriture. Pas de décoration dans l’assiette, les produits sont posés presque tels quels, les portions sont correctes mais pas gargantuesques. Ça ne donne pas envie dit comme ça ? Pourtant, passer la barrière éventuelle de l’aspect visuel, tu te rendras vite compte que les gouts sont (généralement) là et que finalement, le petit bout de salade décorative en bord d’assiette, c’est définitivement inutile. Aller… je te donne mon ressenti sur les assiettes dégustées lors de mes deux repas.

Les entrées
Une petite quinzaine de possibilités, des carottes râpées à 1€ aux 12 escargots à 14.80€, en passant par les crevettes roses mayonnaise à 3.90€ ou le bloc de foie gras de canard à 7.50€.
J’ai jeté mon dévolu sur le classique œuf dur mayonnaise à 2€. C’est bien cuit (la base me diras-tu mais pas toujours au rdv), la mayonnaise est onctueuse et copieuse. Le pain, très bon, permet de saucer ce qu’il reste … La salade d’endives au roquefort à 5.50€ est servie dans un petit saladier. C’est brut mais la vinaigrette est très agréable et le roquefort a du gout.

Les plats
2 poissons et une dizaine de plats de viande sont proposés. Le terroir français se retrouve à travers la choucroute alsacienne à 10.80€, la tête de veau sauce Gribiche à 11.80€ ou encore le boudin noir / purée à 9.80€.
Nous avons opté pour un confit de canard/pommes grenaille à 10.60€ et le poulet fermier et ses frites à 9.00€. Comme pour les entrées, c’est simple mais efficace.

Le confit est fondant et très bon, les grenailles gourmandes, le poulet est un peu fade mais les frites sont bonnes.

Les desserts
J’ai craqué pour le baba au rhum à 4.60€. Il est gros, imbibé mais un peu sec en fin de bouche.

La profiterole à 4.20€ est également copieuse, mais le chocolat est un peu pâteux et masque le gout du chou et de la glace. Dommage.

L’addition s’il vous plaît
Sans surprise, l’addition est modeste pour un repas au cœur de Paris, au déjeuner comme au diner (mêmes tarifs toute la journée- rare pour être souligné). Tradition toujours, l’addition est faite à la main, au stylo, sur un bord de nappe en papier.

Pour mon premier déjeuner en solo incluant 1 plat, 1 dessert et un soft, l’addition s’élevait à 18€20.
Pour un diner pour deux personnes, incluant 2 entrées, 2 plats, 1 dessert et 1 bouteille de chardonnay, l’addition s’élevait à : 38€90.

En résumé
Depuis quelques mois, le Bouillon Chartier renait à Montparnasse avec de nouveau l’objectif d’offrir un repas populaire à un prix modeste, le tout dans un décor mythique.
Objectif atteint selon moi avec cette jolie adresse. Cependant plus pour les amoureux de l’art déco et du terroir que les gastronomes désireux d’élégance dans l’assiette.

J’ai apprécié y manger, je n’ai rien à redire sur cette cuisine traditionnelle et correctement exécutée, qui je le rappelle, est proposée à des prix modestes pour Paris.
Quelques petits bémols quand même sur les boissons (choix de bière, pas de verre au vin, etc.) et l’assaisonnement parfois absent.

Informations complémentaires
Adresse : 59, boulevard du Montparnasse
Service continu, de 11h30 à minuit, 7 jours/7, mais sans réservation.

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